ENFANCE

Martine Bivort est une artiste européenne, née en Belgique, à Bruxelles (Ixelles).

Elle s’épanouit à proximité du Lac de Genval dans la campagne wallonne, première rencontre avec la nature
et les couleurs qui l’accompagnent toujours. Dans la nature tout l’attire, mais surtout les animaux :
elle sait à peine tenir un crayon lorsque des courbes équines s’esquissent sur ses créations enfantines,
remplies de rêves de chevaux.

La passion du cheval apparaît ainsi dès sa petite enfance, pour prendre avec la maturité, une place centrale
dans sa recherche artistique. De cette enfance déjà remplie d’animaux et de dessins émerge un personnage
dont elle garde un souvenir tendre et admiratif, une certaine Françoise Vernieuwe, merveilleuse initiatrice
qui lui fait entrevoir, lors de ses cours de dessin, tout le plaisir de l’énergie créatrice.

Elle explore la transdisciplinarité en empruntant les chemins colorés de la mosaïque, des natures mortes,
de la peinture impressionniste, des crayonnages.

L’univers artistique de Martine Bivort se profile (miroir ou reflet de celui de son initiatrice)
nourri de ses visites au Musée Tervueren de l’art animalier africain de Bruxelles et enrichi au contact
de ses nombreux animaux.

Toute sa vie scolaire sera rythmée par son amour inconsidéré pour la nature et les animaux.
Chacun de ses cahiers est illustré de croquis de chevaux ; ils sont ronds, puissants, racés, des Lipizzans,
à l’encolure large et impétueuse. Sa bibliothèque abrite la collection Etalon Noir et Flamme.


ETUDES

Après ses études secondaires, Martine Bivort hésite entre plusieurs orientations qui sauraient nourrir
sa soif intellectuelle, sa passion pour les chevaux et sa recherche artistique : entre l’Ecole d’architecture,
les Beaux-arts ou l’Ecole vétérinaire, elle choisira finalement le cursus rigoureux des études vétérinaires
à l’Université de Louvain La Neuve, puis à la Faculté vétérinaire de Liège, à Cureghem.

Elle est diplômée après de passionnantes études qui lui ont permis de s'intéresser à la physique,
l’anatomie, la génétique et la recherche. Même la passion pour son métier et les sciences ne parviennent
à la détourner du besoin d’être une artiste : ses années passées sur les bancs de l’université
l’ont convaincue que la rigueur et le travail alliés à une connaissance parfaite de l’anatomie des chevaux
ne pouvaient que lui permettre de donner de la justesse à sa volonté créatrice.

Ce programme universitaire élitiste, le meilleur pour former des scientifiques, a sans doute permis à l’artiste
de transcender et préciser son expression artistique.

Suivra sa rencontre avec celui qui deviendra son mari, également Docteur vétérinaire, avec lequel elle donnera
successivement naissance à deux enfants, sa fille Sandrine, en 1990 puis Thibaut en 1995.


PARCOURS PROFESSIONNEL

Son esprit déjà largement ouvert à la communauté européenne, l’incite à quitter la Belgique pour s’installer
dans le sud de la France, où une opportunité professionnelle intéressante lui permet d’ouvrir
son cabinet vétérinaire.

A la découverte du Lubéron, et de ses paysages tant appréciés de Martine Bivort s’ajoute une autre révélation
esthétique passionnelle : la rencontre avec l’une des races les plus belles,
le cheval de type ibérique (pure race Espagnol et pure sang Lusitanien).

L’encolure épaisse, le poitrail musclé, la tête finement sculptée, le noble caractère
le naturel fougueux, les mouvements harmonieux feront de cet animal l’un des plus fascinants
aux yeux de l’artiste.

Elle exerce dans le sud de la France son métier, avec passion et respect jusqu’en 2001.

Cette année est alors décisive pour sa carrière et sa vie familiale : lasse d’être sans cesse tiraillée entre ses
obligations professionnelles, ses enfants et son besoin créatif qu’elle laisse s’échapper subrepticement,
par manque de temps, elle choisit enfin de renoncer à son métier afin de vivre pleinement
les passions et les sentiments qui l’animent.


ŒUVRES

Les techniques et inspirations de l’artiste sont diverses et reflètent son univers éclectique :

• Dessins : des crayonnages à la mine de plomb, à la technique sanguine plus impulsive et spontanée,
Martine Bivort acquiert une maîtrise et un style qui préfigure de ses prochaines créations sculptées.

• Peintures à l’huile : des natures mortes, des peintures impressionnistes où se mêlent des ambiances fortes
inspirées du cirque, suite à une rencontre fulgurante avec le cirque d’Alexis Grüss, lors de son spectacle
donné dans la Cour de l’Archevêché, à Avignon, dans les années 1990.

• Sculpture : son énergie créatrice retrouvée grâce au foisonnement de croquis, crayonnages et peintures,
Martine Bivort peut enfin s’adonner à ce qui lui plait plus que tout : les bronzes animaliers.

Elle abandonne rapidement le travail de l’argile et de la terre pour se consacrer à la technique de la cire
dont elle obtient l’esthétisme et l’expression remarquable que l’on peut insuffler à cette matière.

L’âme et la force des chevaux s’imprègnent dans la cire. Elle fait vibrer les chevaux de bronze
d’une émotion intense qui libère leur puissance.

Le travail créateur de Martine Bivort révèle au-delà de son talent esthétique pur, une osmose entre sa recherche
de perfection dans l’anatomie des chevaux, et la liberté, la fougue qu’elle laisse s’échapper. Sa démarche d’artiste
est une offrande à la matière, et une ode à la beauté des chevaux.

La force et l’expression enveloppent toute l’activité créatrice de Martine Bivort.